dimanche 4 janvier 2015

des BD en 2014

Bon alors. C'est quoi les BD de l'année ? Vu que je ne note plus les BD que j'achète, me voila bien dans l'embarras pour faire un petit bilan.
Après un tour rapide dans ma biblio (dans ma mémoire, c'est encore plus rapide : jeum souviens de rien), voici ma douzaine de livres que j'ai aimé, que je conseille et que j'offre.

A commencer par Tronchet et ses Vertiges de Quito. C'est un récit de voyage, paru dans la revue de reportage XXI. Je suis très amateur de cet auteur, plutôt jamais déçu de ses œuvres. Ici, c'est la première fois qu'il se mettait en scène dans un récit autobio, et il y met son regard futé. Bon, coté dessin, j'ai toujours du mal à le défendre... Mais bon...

Tiens, toujours chez futuro, avec un dessin pas bien grandiose non plus, et un peu cracra : c'est Moderne Olympia de Catherine Meurisse. C'est drôle, intelligent, étonnant, intéressant, délirant ! Une BD qui fait aimer la vie. La commande du Louvre est close : futuro visite alors le Musée d'Orsay, qu'est mon musée préféré, en s'assurant d'ors et déjà des critiques élogieuses de la presse intello qui n'y connait rien en BD.

J'avais hésité à me plonger dans La passion Dodin-Bouffant, tant la bouffe a envahi les librairies à tous les étages, les émissions de télé de bas étages... Mathieu Burniat s'en sort parfaitement avec un dessin dans la vague, mais super bien maitrisé. On cuisine autant le gras et les jambons que le cœur et ses sentiments.

Lutin Spirix, je sais, c'est mon jouet de chasseur de références. La prouesse de B-gnet est d'avoir pu mélanger autant d'univers dans ce si court moment de cohérence. Ça en fait un bouquin jubilatoire.

Animal lecteur, c'est quasi la seule chose que je lis dans Spirou. Ça parle des auteurs, de l'édition et des lecteurs, à travers le regard du libraire, qui pour l'instant fait encore le lien entre eux. Les auteurs qui tombent dans la facilité des reprises, les éditeurs qui déploient démesurément les séries qui marchent, les lecteurs consommateurs aveugles et paumés. J'adore.

François Ayroles a un univers extraordinaire, un humour à retardement très fin qui doit laisser ses lecteurs à la ramasse : ses bouquins devraient être en tête des ventes ! Son affaire de caractère se situe dans un monde étrange d'écrivains étranges. C'est une fable oulipienne en bande dessinée... et François Ayroles s'efforce une fois de plus de lui donner ses lettres de noblesse.

J'ai découvert Panaccione sur les bons conseil de Totoche à St Malo (je l'avais juste un peu lu dans Papier). Habitué des BD silencieuses, il s'accoquine ici de Lupano (dont je ne suis pas fan du tout) pour livrer une belle histoire d'amour bretonne à la sardine.

Last Man, je n'en dis pas plus : d'album en album l'aventure me porte (ce doit bien être la seule série que je suis encore aujourdhui). Il m'a fallu relire les 2 tomes précédents parce que j'étais un peu perdu dès l'intro de ce #6. Un bon mélange de série classique d'aventure avec des personnages attachants, en quête d'un peu d'eux même. Et c'est très beau. Et les bonus très rigolos.

Le premier tome de Max Wilson m'avait laissé sur ma faim. Comme un peu son Singe (avec le Lupano de t'à l'heure dont chuis pas fan-fan). Cet album ferme le diptyque magistralement. Le passage chez le mythique joueur à l'ancienne, entraineur du tout ptit gamin, est un basculement dans le récit. Il gagne en profondeur, en particulier grâce au non-dit, à la dernière intention inavouée du vieil homme. Moreau est tout seul sur ce projet, grand bien lui fasse.

Je savais que j'allais aimer et détester Lune l'envers de Blutch. Ça n'a pas raté. C'est beau mais un peu sombre. Et je ne suis pas sûr finalement que je l'offrirai ce bouquin-ci...

Sans doute mon coup de cœur de l'année, comme de l'année dernière avec son premier tome : Les voleurs de Carthage de Tanquerelle et Appollo est fantastique. Dessin, couleur, scénario, découpage, dialogues, psychologie des personnages... C'est en deux tomes et c'est tout. Et c'est bravo !

Les cowboys de Bonhomme et Trondheim est un peu de la même classe que le bouquin précédent. Bonhomme a atteint une maturité extrêmement rapidement comparé à ses ainés (que ce soit Giraud ou Rossi). Doit-on attendre qu'il atteigne des sommets ? Pourvu qu'il ne se perde pas en route !

Le bouquin suivant n'est pas une BD. Issu du projet italique d'Alfred à Bordeaux au printemps dernier, c'est un concentré du talent d'Alfred.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire