dimanche 17 septembre 2006

Hergé, une influence incontestée -4

Michel Plessix est un auteur Maloin, qui a dessiné dans le fanzine "Frilouz" une série avec Hiettre Mark Jones, en référence à la célèbre aventure de Blake et Mortimer. Le héros a les traits de Fournier, chez qui Plessix a débuté. Il a poursuivi avec La déesse aux yeux de Jade avec Dieter (chez Milan), puis avec Julien Boisvert et une participation au collectif Du Souchon dans l'air avec Le tendre.
Son style dans Julien Boisvert est particulier, plutôt réaliste, mais avec des restes "gros nez" de La déesse. Dès la première lecture (c'était lors de mon premier achat pour la BDthèque de l'INRA), j'ai été marqué par sa mise en image (analogie avec la mise en scène cinématographique) et sa mise en page, très vivante, assez nouvelle, notamment pour un ouvrage grand public. L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard. On suit au fil des 4 albums (se déroulant au Nyasso, à Guernesey, dans un pays d'Amérique centrale et enfin aux USA) l'évolution de Julien, qui prend de plus en plus d'assurance, qui commence à diriger sa vie. Bon, ça se laisse lire pour profiter du paysage et du talent du dessinateur... La suite des aventures de Plessix en BD, c'est Le vent dans les saules (puis dans les sables), ouvrages destinés à la jeunesse, où je ne m'y retrouve pas, où le ton est mauvais. Et je ne suis pas sûr que les enfants s'y retrouvent, dans une langue trop datée, pas vivante, un manque d'action et des dialogues pesants... C'est bien dommage qu'il ne se soit pas orienté vers des ouvrages "adultes"...
Les références à Hergé dans Julien Boisvert sont nombreuses.

Dans le #1, on peut voir un livre de Tintin dans une étagère chez Julien. Un militaire marchande des bouteilles de whisky "Loch Lomond", la marque de Haddock dans Les Picaros (image 3).
Dans le #2, au distingue les Dupondt dans un marché (image 2), lieu mémorable d'une Duponterie (Le secret de la Licorne). Julien offre Lîle noire (image 4), dont il garde de merveilleux souvenirs, avant de jouer au gorille (image suivante). On retrouve enfin les Dupontd à l'aéroport.
Dans le #4, dans la gare de triage (sur la couverture de l'album), il y a un wagon transportant du "Loch Lomond" (doucement sur la bibine Michel). Dans la foule à un meeting de fachos KKK, on remarque Tintin accompagné des Dalton et de Lucky Luke (image 1, pas facile). Une illustration en fin d'album nous présente Julien et son chien déguisés en Tintin et son Milou, avec leur valise de globe-trotters.
Pour en finir avec Plessix, voici les clins repérés : dans Du Souchon dans l'air, on trouve sur une sonette "Rollin" et "Dubois". Dans Julien Boisvert #1, il y a un Spirou sur la table basse du bureau du directeur, un marsupilami en plastoc sur le frigo de Julien. Le directeur envisage d'envoyer Raymond Tronchette en Afrique (d'après Raymond Calbuth de Tronchet, que l'on retrouve dans le #2, à l'aéroport, avec les Dupondt). On trouve un paquet de café "Lax", en rapport avec le dessinateur ? (chez l'épicier de Guernesey, dans le #2, on voit une pub pour un film d'appareil photo Lax). Dans le #2, Julien se remémore un conte de Pierre (Dubois assurément), ami de son grand-père. Dans la librairie où il trouve L'île noire, on voit "Mega Wave", ouvrage de référence dans La marque jaune de Blake & Mortimer et "Nightmare", à retrouver chez Floc'h. Un bateau s'appelle Bizu, petit héros de la bretagne magique de Fournier. Chez l'épicier, on voit un carton publicitaire "Maester". Dans le #3, il y a sa fameuse Soeur Marie Thérèse (à voir ici) et peut être bien Théodore Poussin de Le Gall, dans un restaurant (un chauve avec des lunettes rondes...). Dans le #4, il y a les Dalton au meeting nazi, et deux BD : Le Torte de Rollin et Névé de Lepage et Dieter (Lepage qui a enterré Julien dans Névé !).

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